Planification 2026-2029 : Québec fixe à 45 000 immigrants permanents par année
Le gouvernement du Québec, dirigé par François Legault, a dévoilé sa planification de l’immigration 2026-2029, confirmant une cible annuelle de 45 000 immigrants permanents.
Cette décision, annoncée par le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, marque un tournant pour la politique d’immigration québécoise.
Source officielle : Ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI).
Une cible de 45 000 admissions, la plus haute des scénarios à l’étude
Parmi les trois scénarios envisagés — 25 000, 35 000 ou 45 000 admissions — le gouvernement a choisi le plus élevé.
Le ministre Roberge justifie ce choix par la nouvelle politique d’Ottawa, qui limite à 10 % la proportion de travailleurs étrangers temporaires à bas salaire qu’une entreprise peut embaucher.
« On ne veut pas causer de fermetures d’entreprises ni appauvrir le Québec », a déclaré le ministre.
Selon le MIFI, le Québec pourrait accueillir entre 57 000 et 61 000 nouveaux résidents permanents en 2025, avant de stabiliser à 45 000 par an dès 2026.
Le gouvernement se réserve toutefois le droit d’ajuster les seuils en fonction de la situation économique et du volume d’immigration temporaire admis par le fédéral.
Pour consulter le document officiel : Planification pluriannuelle de l’immigration 2026-2029 du Québec.
Nouvelles exigences linguistiques pour protéger le français
Le plan 2026-2029 met de l’avant la protection du français comme priorité.
Québec vise à ce que 77 % des nouveaux arrivants maîtrisent le français et à augmenter la part des personnes déjà établies dans la province à 65 % des admissions.
Les travailleurs étrangers temporaires ayant séjourné au Québec plus de trois ans devront démontrer une connaissance du français oral.
Certaines exemptions sont toutefois prévues, notamment pour le secteur agricole et les organisations internationales.
Fin du PEQ et transition vers le PSTQ
Le gouvernement Legault met officiellement fin au Programme de l’expérience québécoise (PEQ), suspendu depuis 2024.
Ce programme offrait une voie rapide vers la résidence permanente pour les travailleurs et étudiants qualifiés.
Il est désormais remplacé par le Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ), qui applique un système de points basé sur les besoins du marché du travail.
Cette décision soulève des critiques de la part de l’opposition et des milieux universitaires, qui y voient un manque de prévisibilité.
Pour sa part, Jean-François Roberge affirme que le PSTQ permettra une meilleure régionalisation :
« Devenir Québécois, c’est un privilège, pas un droit. »
La planification 2026-2029 du Québec fixe un cap clair : immigration maîtrisée, francophone et régionalisée.
Mais les critiques persistent sur les délais et la disparition du PEQ.
Sources : MIFI – Québec, La Presse